Foire aux questions
Le prix Abdoulaye FADIGA est instauré pour encourager la recherche économique dans les pays membres de l’UEMOA. La première édition du Prix a été lancée le 18 mars 2008 au Siège de la Banque Centrale. La cérémonie de lancement de la cinquième édition, édition 2016, du Prix a été organisée le 10 septembre 2015 au Siège de la BCEAO à Dakar, à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix Abdoulaye FADIGA de la quatrième édition.
D’une valeur de dix (10) millions pour l’édition 2016, ce Prix met en compétition tous les deux ans les chercheurs ressortissants des pays membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) âgés de 45 ans au plus. Il récompense un travail de recherche original portant sur un sujet d’ordre économique, monétaire ou financier et présentant un intérêt scientifique avéré pour les Etats membres de l’UEMOA et la BCEAO.
L’institution du « Prix Abdoulaye FADIGA » constitue un jalon nouveau d’une série d’actions soutenues de la Banque Centrale dans le domaine de la recherche économique. En effet, la prise de conscience de l’intérêt stratégique que revêt l’activité de recherche pour la formulation et la mise en œuvre d’une politique monétaire efficace s’est traduite par l’instauration, en 1993, d’une cellule de recherche au sein de la Banque. La fonction recherche a été renforcée à travers la création d’une Direction de la Recherche et de la Statistique en 1996, puis d’une Direction des Etudes et de la Recherche en Janvier 2014.
Un cadre formel de coopération avec les Universités et Centres de Recherche a été mis en place. Cette coopération se manifeste, entre autres, par l’organisation, à l’initiative de la Banque Centrale, de rencontres scientifiques (Colloques, séminaires et symposiums), creusets d’échanges approfondis entre des universitaires et des professionnels de la monnaie et de la finance mondialement reconnus. Par ailleurs, afin de contribuer à la diffusion régulière des travaux de recherche dans l’Union, la BCEAO a créé la Revue Economique et Monétaire (REM), dont un numéro est édité chaque semestre.
Du fait de sa forte implication dans le domaine de la recherche économique, la Banque Centrale a pu mesurer le besoin d’actions supplémentaires visant à encourager davantage la production de travaux de qualité par les chercheurs ressortissants de la sous-région. L’institution du Prix Abdoulaye FADIGA pour la promotion de la recherche économique s’inscrit principalement dans cette logique.
Elle vise la mise en place d’un cadre d’émulation pour les chercheurs, afin d’améliorer de façon significative la production scientifique au sein de l’Union. Elle doit favoriser également l’émergence de travaux de recherche de qualité sur la formulation et la mise en œuvre de politiques économiques pertinentes pour le développement des Etats membres de l’UEMOA, ainsi que la prise en charge, par les milieux scientifiques nationaux et internationaux, des questions relatives à une meilleure connaissance des économies de l’Union.
La cérémonie de remise du Prix de la première édition a été organisée le 25 février 2009. Le Lauréat de cette édition est Monsieur Oumarou El-Nasser ARY TANIMOUNE qui est de nationalité nigérienne et réside au Canada où il est Professeur à l’Université d’Ottawa. L’article primé lors de la première édition porte sur le thème « Performances bancaires dans l’UEMOA : les effets « taille » et « structure actionnariale » sont-ils pertinents ? ». Il analyse la pertinence des effets « taille » et « structure actionnariale » dans l’explication de la performance des banques au sein de la Zone UEMOA. Cette étude, de portée très importante, en termes d’implications de politique économique, suggère certains indicateurs permettant de mieux suivre l’évolution financière des banques (ratio crédits/capital ; ratio marge financière/capital, ainsi que l’évolution des coefficients de performance). Ces indicateurs sont utiles dans la réalisation des tests de résistance du système bancaire, les « stress tests ».
Pour la seconde édition, la cérémonie de remise du Prix a été organisée le 24 novembre 2010. Cette édition a récompensé deux Lauréats, co-auteurs de l’article primé. Il s’agit de Messieurs Mamadou Felwine SARR et Cheikh Tidiane NDIAYE, tous deux de nationalité sénégalaise. Monsieur SARR est Maître de Conférence à l’Unisersité Gaston Berger de Saint-Louis, tandis que Monsieur NDIAYE était doctorant à l’Université d’Orléans en France. L’article primé lors de la seconde édition est intitulé « (A)symétrie et convergence des politiques et chocs budgétaires en Zone UEMOA ». Il apporte une contribution aux réflexions sur l’efficacité des politiques macroéconomiques mises en œuvre dans une union économique et monétaire. En utilisant des techniques éprouvées, cette étude montre que nonobstant l’absence de coordination dans l’élaboration des politiques budgétaires nationales dans l’UEMOA, il y a une convergence de la plupart des variables budgétaires durant la période de mise en œuvre du Pacte de Convergence, de Croissance, de Stabilité et de Solidarité, même si cette convergence tend à s’amenuiser dans les dernières années.
La troisième édition du Prix Abdoulaye FADIGA pour la promotion de la recherche économique, dénommée « Spécial cinquantenaire de la BCEAO », a été officiellement lancée le 24 février 2011 au Siège de la BCEAO à Dakar. Elle a été clôturée le 6 novembre 2012 au King Fahd Palace à Dakar, avec la cérémonie solennelle de proclamation des résultats et de remise du Prix aux Lauréats. Le Prix Abdoulaye FADIGA a été attribué à Monsieur Yaya KEHO, de nationalité ivoirienne, Ingénieur Statisticien Economiste, Professeur et Maître de Conférences Agrégé des sciences économiques et de gestion du Conseil Africain et Malgache de l’Enseignement Supérieur (CAMES), auteur de l’article intitulé « Le rôle des facteurs institutionnels dans le développement financier et économique des pays de l’UEMOA ». Cette étude s’inscrit dans la problématique des liens entre la finance et le développement de l’économie réelle, dans un contexte où les différentes politiques de libéralisation entreprises n’ont pas permis d’obtenir les résultats escomptés. Elle montre que les institutions de qualité influencent le développement du secteur financier et sa capacité à contribuer au développement économique. Ainsi, dans la séquence des orientations politiques à entreprendre dans les Etats de l’Union, il préconise de réformer d’abord le système institutionnel avant de s’engager dans celle du secteur financier.
Un second prix, le Prix d’encouragement, a été décerné à Monsieur Seydou OUEDRAOGO, de nationalité burkinabè, Docteur en sciences économiques et auteur de l’article intitulé « Concentration bancaire, profitabilité et développement financier bancaires dans l’UEMOA ». Ce deuxième article s’intéresse plus particulièrement au secteur bancaire, notamment la relation qui prévaut entre la concentration bancaire et la profitabilité bancaire d’une part puis, d’autre part, le développement bancaire. Les principaux résultats des travaux montrent que la concentration bancaire accroît la profitabilité des banques et limite le développement financier du secteur. L’auteur préconise qu’une attention particulière soit accordée à la concentration bancaire dans la surveillance bancaire et que la concurrence soit promue.
La quatrième édition du Prix Abdoulaye FADIGA au titre de l’année 2014, officiellement lancée le 30 Octobre 2013, s’est achevée le 10 septembre 2015 avec la remise de deux Prix. Le Lauréat du Prix, Monsieur Yao Dossa TADENYO de nationalité togolaise, est Doctorant en Sciences Economiques à l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar au Sénégal. Son article intitulé « Chocs de taux d’intérêt de la BCEAO et évolution de l’inflation dans la zone UMOA : implications pour la poursuite d’un objectif de stabilité des prix » se propose d’apprécier, en utilisant une méthode originale, l’impact de la politique monétaire sur plusieurs variables macroéconomiques et tout spécialement l’inflation dans les pays de l’UEMOA. Il ressort des résultats obtenus du modèle TVP-FAVAR que le taux d’intérêt du marché monétaire répond positivement au choc de politique monétaire avec des profils différents suivant les sous-périodes des différentes réformes adoptées par la Banque Centrale. En somme, les simulations des réponses de l’inflation au choc adverse de politique monétaire montrent que l’instrument principal de politique de la BCEAO semble adapté à l’objectif de stabilité des prix.
Un Prix d’encouragement délivré à l’occasion de l’édition spéciale de 2012 a été également reconduit. Ainsi, deux co-auteurs de nationalité béninoise ont été récompensés. Il s’agit de Messieurs Charlemagne Babatoundé IGUE, Maître de Conférences Agrégé de Sciences Economiques à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de l’Université d’Abomey-Calavi du Bénin et Mathieu Gbêmèho TRINNOU, Assistant de recherche et Doctorant au Centre de Formation et de Recherche en Economie du Développement de la même Faculté. Leur étude intitulée « Risque de crédit bancaire et politique monétaire dans l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) » a pour objet d’examiner l’influence de l’exposition du risque de crédit des banques sur le fonctionnement du canal du crédit bancaire dans l’UEMOA. Elle examine l’influence de l’exposition du risque de crédit des banques sur le fonctionnement du canal de transmission de la politique monétaire qui passe par le crédit bancaire dans l’UEMOA. Les résultats montrent que l’efficacité de la politique monétaire dans l’UEMOA dépend également de la qualité des actifs bancaires.
Les exigences du cahier des charges auquel est soumis le BIC mettent en exergue la nécessité de mettre en place un système répondant aux standards internationaux en matière de sécurité sur la gestion des données individuelles sur le crédit. De plus, les établissements de crédit, qui sont déjà participants aux systèmes de paiements, utiliseront le même canal que le Système Interbancaire de Compensation Automatisée (SICA-UEMOA) ou le Système régional de règlement brut en temps réel des transactions d’importance systémique (STAR-UEMOA) qui sont des plate-formes hautement sécurisées. Les SFD et les autres participants accéderont par internet au système d’échange d’informations du BIC par un réseau virtuel privé, dit VPN, qui permet une interconnexion sécurisée d’ordinateurs distants.
L’accessibilité des établissements assujettis aux services des BIC s’effectue suivant le mode web, via internet et le mode « ordinateur à ordinateur », à travers le système de gestion interne de l’établissement assujetti.
Les organismes financiers (la BOAD, les établissements de crédit et SFD de grande taille, les SFD de petite taille disposant de systèmes d’information performants) et les grands facturiers.
Sur la base des expériences internationales, la présence des BIC favorise plutôt une réduction des taux d’intérêt, du fait des avantages procurés aux établissements assujettis en termes de réduction du coût et des délais d’instruction des demandes de prêts, d’amélioration de la qualité de leur portefeuille ainsi que de diminution des créances en souffrance et des taux de provisionnement. En effet, contrairement au système actuel d’analyse des dossiers de crédit qui s’avère long et coûteux, avec les exigences de garanties physiques souvent difficiles à recouvrer, les informations données par le BIC offrent des éléments de garantie de réputation disponibles dans des délais relativement courts, sans grande intervention humaine et avec un pouvoir prédictif meilleur. Dans ces conditions, le coût d’acquisition des rapports de solvabilité ressortirait faible par rapport aux coûts actuellement supportés. En tout état de cause, la tarification des services des BIC devant opérer dans l’UMOA sera basée sur une grille homologuée par la Banque Centrale.
C’est l’action d’évaluer le risque de défaillance d’un bénéficiaire de crédit sur la base d’éléments dont notamment l’âge, la profession, les revenus, le niveau d’endettement, etc... Cette technique permet de simplifier l’instruction des dossiers de crédit.
Le rapport de solvabilité contient de l’information permettant d’identifier un emprunteur, son historique détaillé illustrant sa manière de gérer les crédits, ses faillites éventuelles, la liste des entités qui ont demandé des renseignements sur son dossier de crédit, les taux d’intérêt appliqués aux crédits qui lui ont été consentis et divers autres éléments qui pourraient intéresser un prêteur.
La mise en place de BIC permettra aux établissements de crédit et aux SFD, de disposer et/ou d’acquérir divers services et produits à valeur ajoutée pour l’analyse, l’évaluation et la gestion des risques, tels que : Retour ligne manuel
- les rapports de crédit ou rapport de solvabilité contenant différentes sections de données et d’informations détaillées sur l’historique de crédit de l’emprunteur ; Retour ligne manuel
- les modèles de scoring pour l’attribution de notes aux emprunteurs ou des scores spécifiques attribués aux clients par le BIC, sur la base d’un périmètre d’informations plus large ; Retour ligne manuel
- les logiciels de gestion automatisée des prêts, sans intervention humaine, pour certaines catégories de prêts ou de clients ; Retour ligne manuel
- les outils servant à vérifier la vraisemblance de certaines données et détecter les fraudes, à partir notamment des informations disponibles dans la base de données. Tout agent économique qui donne son consentement pour la communication de ses données aux BIC a la possibilité de disposer d’un rapport de solvabilité gratuit une fois par an, à sa demande, pour des fins personnelles.
Ces sociétés peuvent participer au système d’échange d’informations avec le BIC sur la base des principes-clés de réciprocité, de confidentialité et de consentement préalable des personnes physiques et morales.
Le BIC offre la possibilité aux grands facturiers de disposer du profil emprunteur des agents économiques et de pouvoir prévoir efficacement le comportement de leur clientèle dans le cadre d’une stratégie d’amélioration de leurs politiques commerciales. En effet, une bonne connaissance du profil emprunteur de leur clientèle est utile pour leur proposer des produits adaptés à leur caractéristiques. Par ailleurs, les données des grands facturiers (télécoms, électricité et eau) constituent une source complémentaire importante pour affiner l’analyse du profil des emprunteurs. De plus, en l’absence d’antécédents de crédit sur les agents économiques auprès des organismes financiers, les données provenant des grands facturiers pourraient être utilisées pour apprécier la qualité d’un emprunteur.