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Balance des paiements et position extérieure globale de la Côte d'Ivoire - 2020

RESUME

L'économie mondiale a connu une récession en 2020, en raison des effets de la crise sanitaire induite par la Covid-19 sur les secteurs d'activité. La croissance mondiale s'est contractée de 3,1%1 en 2020, après une progression de 2,8% en 2019.

Dans les Etats membres de l'UEMOA, le taux de croissance du PIB s'est établi à 1,8% en 2020, après 5,7% en 2019.

Au plan national, l'activité économique a également été négativement impactée par la pandémie de la Covid-19 en 2020. Le PIB a enregistré, en termes réels, une progression moins forte que l'année précédente, en ressortant à 2,0%, après 6,2% en 2019.

Dans ce contexte, après un solde global positif de 477,7 milliards un an plus tôt, les paiements extérieurs se sont soldés, en 2020, par un excédent de 607,0 milliards.

Toutefois, la balance des transactions courantes a enregistré un déficit, de 1.136,4 milliards, soit -3,2% du PIB, après celui de 790,3 milliards (-2,3% du PIB), en relation avec, d'une part, l'augmentation des déficits des services et des revenus et, d'autre part, la diminution de l'excédent structurel de la balance commerciale des biens.

En effet, le solde excédentaire de la balance des biens a baissé de 7,0%, en lien avec le repli, en valeur, des exportations (-204,4 milliards ; -2,8%) plus fort que celui des importations (-74,4 milliards ; -1,3%). Les exportations ont fléchi principalement en raison du retrait, en valeur, des ventes du pétrole brut (-51,5%), du café vert (-45,6%), des produits finis du pétrole (-38,3%) et des fibres de coton (-22,2%). Quant aux importations, elles se sont contractées du fait, surtout, de la diminution de la valeur des achats de produits finis du pétrole (-19,3%), du pétrole brut (-5,1%) et des biens intermédiaires (-4,4%).

Le déficit des services s'est creusé de 5,7% en 2020, en relation avec la baisse des services fournis à l'extérieur plus forte que celle des prestations reçues. Le poste des voyages a été le plus touché, avec un repli des recettes de plus de 63,6% par rapport à 2019, en raison des restrictions sanitaires décidées du fait de la Covid-19.

S'agissant du déficit du revenu primaire, il s'est aggravé de 7,8%, en passant de 985,8 milliards en 2019 à 1.062,8 milliards en 2020, du fait principalement de l'augmentation des intérêts payés sur la dette publique.

Quant au revenu secondaire, son déficit s'est accru de 19,2% par rapport à 2019. Cette aggravation est liée, d'une part, à la baisse des aides budgétaires reçues par l'Administration publique et, d'autre part, à la progression des transferts personnels, principalement ceux émis par les travailleurs migrants.

Pour ce qui est du solde positif du compte de capital, il s'est réduit de 4,6%, du fait de la baisse des dons projets reçus par l'Administration publique au cours de l'année 2020.

Le compte financier enregistre des entrées nettes de capitaux plus importantes que celles de l'année 2019, en relation avec la progression des montants reçus au titre des investissements de portefeuille, avec notamment la mobilisation d'eurobonds par l'Administration publique. Par contre, les investissements directs étrangers et les autres investissements ont connu une baisse par rapport à l'année 2019.

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