Dans un article intitulé "Secteur bancaire burkinabé : largesse de la BCEAO au profit d’Appolinaire COMPAORE et Mahamadou BONKOUNGOU...." mis en ligne le 1er octobre 2017 sur son site internet et repris par d’autres sites spécialisés, le bimensuel "La lettre d’Affaires" diffuse des informations inexactes susceptibles d’induire les lecteurs en erreur.
Le Secrétariat Général de la Commission Bancaire dément avec la plus grande fermeté les allégations contenues dans cet article. A cet égard, il tient à porter à la connaissance du public que les agréments des établissements de crédit sont délivrés à l’issue d’une procédure d’instruction rigoureuse, approfondie et impartiale tenant notamment compte de la qualité de la situation financière des promoteurs. S’agissant en particulier du niveau d’endettement, le critère essentiel d’appréciation réside dans la capacité des débiteurs à faire face à leurs engagements. Il n’est donc pas synonyme d’insolvabilité.
Une lecture attentive de la publication permet de relever les nombreuses approximations suivantes :
- la Commission Bancaire est un organe de l’UMOA agissant en toute indépendance. A cet égard, il est totalement erronné de parler de "Commission Bancaire de la BCEAO". Par ailleurs, en tant qu’organe de supervision des banques, elle n’est pas habilitée à octroyer des crédits comme indiqué dans l’article ;
- la session ne s’est pas tenue à Dakar mais à Abidjan en République de Côte d’Ivoire ;
- l’agrément n’a pas été accordé à Monsieur Apollinaire COMPAORE dans la mesure où les agréments d’établissement de crédit ne sont pas octroyés à des personnes physiques mais à des personnes morales ;
- la Banque de l’Habitat du Sénégal (BHS) n’est pas, dans ce dossier, un partenaire technique de la Banque de l’Habitat du Burkina Faso, comme annoncé dans l’article. Cette allégation a d’ailleurs été démentie par la BHS à travers un communiqué. Il s’y ajoute que l’assertion selon laquelle la BHS "aurait eu mailles à partir ces derniers mois" avec la Commission Bancaire est dénuée de tout fondement ;
- la réglementation bancaire n’interdit pas à un acteur non bancaire d’être actionnaire majoritaire d’une banque. Des cas similaires existent déjà dans l’UMOA.