Annexe Étude sur les modalités de mise en place d’un fonds de sécurité au sein des réseaux de microfinance dans l’UEMOA
Les mécanismes de solidarité financière au sein des réseaux mutualistes d’épargne crédit sont multiformes. C’est le rôle des structures faîtières (union, fédération) de gérer ces mécanismes qui sont définis dans des règlements internes.
Le rôle de caisse centrale consiste en la péréquation des ressources entre caisses excédentaires et caisses déficitaires. La caisse centrale du réseau peut également assurer un refinancement des caisses locales à partir de ressources externes au réseau.
Le financement des coûts communs (prestations assurées par les unions et fédération au bénéfice des caisses locales) constitue un mécanisme de solidarité financière indispensable pour le fonctionnement des réseaux.
La couverture des déficits des caisses locales peut nécessiter le déblocage d’appuis sur une période déterminée, et selon des conditionnalités comme des plans de redressement de l’activité.
Des fonds de garantie des crédits peuvent être mis en place pour couvrir les risques des crédits les plus importants et également permettre le respect des ratios prudentiels de division des risques, ou pour constituer un amortisseur en cas de crise d’impayés.
Des fonds d’assurance peuvent être constitués en interne, notamment pour l’assurance décès couvrant le crédit, ou confiés à des sociétés d’assurances.
Les fonds de renouvellement des immobilisations ou de développement du réseau sont destinés à aider les caisses locales à faire face à leurs investissements.
On remarque que la maturité et le professionnalisme des réseaux s’accompagnent du renforcement de leur sécurité à travers une palette de Fonds et de mécanismes financiers spécifiques. Les réseaux doivent aussi se donner les moyens de doter et d’alimenter régulièrement ces Fonds pour que leurs montants correspondent à la couverture des risques à attendre. Ceci nécessite d’atteindre une rentabilité suffisante. Des Fonds de sécurité externes peuvent par ailleurs compléter les Fonds internes pour couvrir un risque sectoriel, comme on le voit dans l’expérience internationale.