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Balance des paiements et position extérieure globale du Niger - 2020

RESUME

En 2020, l'environnement économique et financier international a été affecté par la crise de la Covid-19 et ses conséquences économiques et financières majeures. Il s’est également ressenti des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine ainsi que des incertitudes liées aux élections américaines. Selon les estimations du FMI publiées en octobre 2021, le taux de croissance de l’économie mondiale est ressorti négatif à -3,1% en 2020 contre 2,8% en 2019. Les économies avancées ont enregistré une croissance négative de -4,5% en 2020 contre 1,6% en 2019. Au niveau des pays émergents et en développement, le taux de croissance est ressorti à -2,1% en 2020 contre 3,6% en 2019.

Au plan national, la situation économique a été également marquée par la crise sanitaire mondiale de la pandémie de la Covid-19, la mise en œuvre du Plan de Développement Economique et Social (PDES 2017-2021) et celle du Programme Economique et Financier (PEF 2017-2020) avec le FMI, dans un contexte sécuritaire demeuré préoccupant. Elle s'est également ressentie de l'organisation des premières échéances électorales dans le pays. Ainsi, le taux de croissance réel est ressorti à 3,6% en 2020 contre 5,9% en 2019.

Dans ces conditions, la balance des paiements du Niger est ressortie déficitaire de 80.036 millions en 2020, après un excédent de 317 935 millions enregistré en 2019.

Il ressort que le déficit structurel de la balance courante s’est accru de 13,4%, imputable principalement à la balance des biens et services et au compte du revenu secondaire.

La dégradation du déficit commercial entre 2019 et 2020 résulte de la hausse des importations, conjuguée à une baisse des exportations. Les exportations ont connu une baisse de 2,6%, en raison principalement de la contraction des ventes des produits agropastoraux et pétroliers, malgré l'accroissement des expéditions uranifères et aurifères. Concernant les importations, une poursuite des commandes, bien que morose, de biens d'équipement et intermédiaires imputable notamment aux travaux de construction d'infrastructures publiques et privées ainsi que des kits et médicaments dans le cadre de la gestion de la Covid-19 a été enregistrée. Ainsi, les achats extérieurs de biens ont enregistré une hausse de 4,2% par rapport à l’année 2019.

Le déficit de la balance des services s'est aggravé en 2020, en ligne avec la progression des dépenses en fret et assurance induite par la hausse des importations, conjuguée à la baisse des recettes touristiques du fait de la pandémie, des recettes de télécommunications liées au roaming et des transports de voyageurs.

Le solde du revenu primaire s'est dégradé de 6.719 millions, en liaison principalement avec la baisse de l'excédent des rémunérations des salariés.

La balance du revenu secondaire s’est établie à 343.381 millions en 2020 contre 368.425 millions un an plus tôt, en rapport avec la baisse des transferts publics et privés, notamment les aides budgétaires et les réceptions des ONG.

Quant au compte de capital, son solde s'est situé à 405.983 millions en 2020 contre 369.790 millions en 2019, imputable essentiellement aux transferts en capital reçus par l'Etat.

Le solde du compte financier, qui retrace les acquisitions nettes d’actifs et les accroissements nets de passifs financiers, est passé de -873.947 millions en 2019 à -563.622 millions en 2020, en lien avec la chute des investissements directs étrangers et des investissements de portefeuille.

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