Le Comité de Politique Monétaire de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a tenu, le lundi 3 juin 2013, sa deuxième réunion ordinaire de l’année 2013, dans les locaux du Siège de la BCEAO à Dakar, en République du Sénégal, sous la présidence de Monsieur Tiémoko Meyliet KONE, Gouverneur de la Banque Centrale, son Président statutaire.
Le Comité de Politique Monétaire de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a tenu, le lundi 3 juin 2013, sa deuxième réunion ordinaire de l’année 2013, dans les locaux du Siège de la BCEAO à Dakar, en République du Sénégal, sous la présidence de Monsieur Tiémoko Meyliet KONE, Gouverneur de la Banque Centrale, son Président statutaire.
Le Comité a procédé à l’analyse de la situation économique et monétaire récente de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) ainsi que des perspectives, à la lumière de l’évolution de la conjoncture internationale. En particulier, il a évalué l’incidence éventuelle des facteurs de risque pouvant peser sur la stabilité des prix et sur la croissance économique.
Sur le plan international, le Comité a noté que le rythme de progression de l’activité économique mondiale serait modéré en 2013 mais devrait se raffermir en 2014.
Au niveau de l’Union, les performances macroéconomiques en 2012 ont été globalement plus favorables que prévu. Le produit intérieur brut en volume a connu une croissance de 6,4% sous l’effet d’un accroissement des investissements publics, avec des effets d’entraînement sur les investissements privés, et du dynamisme du sous-secteur des industries extractives dans certains Etats.
En 2013, la croissance économique devrait poursuivre sa tendance haussière pour atteindre 6,5%, tirée par la demande intérieure.
Au titre de l’évolution des prix à la consommation, le Comité a noté la poursuite de la décélération de l’inflation dont le taux est passé, en glissement annuel, de 2,8% à fin décembre 2012 à 2,3% à fin avril 2013. Ce rythme modéré de l’inflation reflète une baisse significative des prix des produits alimentaires locaux et une faible progression de ceux des produits pétroliers. Les perspectives à moyen terme restent compatibles avec l’objectif de stabilité des prix dans l’Union. A l’horizon de 24 mois, le taux d’inflation ressortirait à 2,5% en glissement annuel.
Au titre des conditions monétaires, le Comité a noté la poursuite de la détente des taux d’intérêt sur le marché monétaire. Ainsi, le taux moyen pondéré des appels d’offres d’injection de liquidités à une semaine est passé de 3,07% en décembre 2012 à 2,81% en avril 2013. Celui des transactions interbancaires à une semaine est ressorti en moyenne à 3,18% en avril 2013 contre 3,74% en décembre 2012.
Sur la base de ces analyses, le Comité de Politique Monétaire a décidé de maintenir inchangés les taux directeurs à leurs niveaux actuels. Le taux d’intérêt minimum de soumission aux opérations d’appels d’offres d’injection de liquidités et le taux d’intérêt du guichet de prêt marginal restent respectivement fixés à 2,75% et 3,75%.
Le Comité a, en outre, décidé de laisser inchangé, à son niveau de 5% en vigueur depuis le 16 mars 2012, le coefficient des réserves obligatoires applicable aux banques de l’Union.
Pour conforter les perspectives macroéconomiques, le Comité de Politique Monétaire exhorte les Etats membres de l’Union Monétaire Ouest Africaine à poursuivre les efforts déployés en vue d’accroître les investissements dans les secteurs prioritaires, notamment l’agriculture et les infrastructures de base, et maintenir la stabilité du cadre macroéconomique.
Fait à Dakar, le 3 juin 2013
Le Président du Comité de Politique Monétaire
Tiémoko Meyliet KONE