Rapport annuel de la commission bancaire 2009
En 2009, la crise économique internationale a contribué, à travers le ralentissement de la demande mondiale et des flux d’entrée de capitaux, à atténuer les espoirs de renforcement de la croissance dans les pays membres de l’UEMOA.
Dans ce contexte, le système bancaire communautaire a enregistré un ralentissement sensible du rythme de progression des crédits à la clientèle, ramené, en variation annuelle, de 14,3% à 9,4% entre décembre 2008 et décembre 2009.
Sur la base du diagnostic des effets de la crise et des concertations menées avec la profession bancaire sur l’ensemble des places de l’Union, la Banque Centrale a ajusté l’utilisation de ses instruments de politique monétaire, de manière à maintenir un niveau optimal de la liquidité et à soutenir le système bancaire dans son rôle d’accompagnement de l’action budgétaire des Etats et des politiques d’endettement et d’investissement publics.
Tenant compte des défis mis en lumière par la récente crise financière internationale et eu égard à la dynamique d’intégration croissante des marchés de capitaux de l’UMOA, les Autorités monétaires et de contrôle ont élaboré et mis en place un cadre formel de concertation, à travers le Comité de Stabilité Financière regroupant la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest, la Commission Bancaire de l’UMOA, le Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés Financiers, la Conférence Interafricaine de la Prévoyance Sociale, la Commission Régionale de Contrôle des Assurances ainsi que les représentants des Ministres chargés des Finances des pays membres.
La Commission Bancaire a poursuivi parallèlement ses efforts de consolidation des relations de coopération avec les Autorités de contrôle homologues, dans un contexte de diversification des liens de capitaux des établissements installés dans l’UMOA. A ce titre, elle se félicite de la conclusion, le 29 mai 2009, d’une convention de coopération avec la Banque Centrale du Maroc, ainsi que de l’intensification des échanges avec la Banque Centrale du Nigeria, qui devrait aboutir incessamment à une formalisation dans un cadre similaire.................
Pour le secteur bancaire, cette démarche s’avère d’ores et déjà amplement justifiée par les enjeux de la surveillance macro-prudentielle, au regard par exemple du rôle majeur des souscriptions des établissements de crédit sur le marché primaire des titres, ou encore du développement des produits de bancassurance.